Je découvre
le projet

Le partenariat SÉCHÉ ENVIRONNEMENT – Société laitière de Retiers

Dans le projet de Retiers, SÉCHÉ ENVIRONNEMENT a constitué une société dédiée au projet, l’Unité de Production d’Énergie et de Récupération Retiers (UPER), en charge de la conception, la réalisation, le financement et l’exploitation de la future installation CSR. 

La Société laitière de Retiers, qui sera le consommateur de la chaleur produite, pourrait s’associer avec la Caisse des Dépôts au sein de cette société UPER.

SÉCHÉ ENVIRONNEMENT

SÉCHÉ ENVIRONNEMENT, groupe industriel familial français, acteur de référence du traitement et de la valorisation de tous les types de déchets, œuvre depuis plus de 35 ans pour l’écologie industrielle et territoriale grâce aux technologies innovantes. 

Ses savoir-faire uniques se déploient au cœur des territoires, dans plus de 100 implantations dans le monde, dont une quarantaine de sites industriels en France. Avec 5 900 salariés dont 2 000 en France, Séché Environnement réalise près de 675 M€ de chiffre d’affaires, dont 25% à l’international. 

SÉCHÉ ENVIRONNEMENT s’engage au quotidien en faveur d’une économie circulaire et décarbonée et le développement de la filière CSR. L’entreprise a ainsi inauguré en 2017 la première chaudière CSR de France.

La Société laitière de Retiers (SLR)

Filiale du groupe LACTALIS, entreprise familiale créée à Laval en 1933 qui compte 85 000 collaborateurs répartis dans 84 pays et 266 sites de production, la Société laitière de Retiers est située au sein du pôle laitier de Retiers. Dédiée à la production d’ingrédients laitiers en poudre, la Société compte 420 collaborateurs dont 200 en production.

Le pôle laitier de Retiers (Ille-et-Vilaine) est un des sites de production historiques du groupe. Développée dans les années 1922 par Émile Bridel pour y installer une fromagerie de l’entreprise familiale Bridel, l’usine de Retiers a rejoint le groupe en 1990. Le site est aujourd’hui le premier site laitier français, avec une production annuelle de plus de 160 000 tonnes. Il abrite trois unités : l’unité beurrière, l’unité fromagère et la société laitière, ainsi qu’un pôle de recherche et développement.

Le site de Retiers en quelques chiffres :

Le contexte général du projet dans les orientations de transition énergétique

Le projet UPER de Retiers s’inscrit dans les enjeux sociétaux de transition environnementale et énergétique. Il répond aux orientations stratégiques nationales visant à lutter contre le réchauffement climatique en réduisant la production des gaz à effet de serre et en développant les énergies renouvelables.

Avec la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) adoptée en 2015 et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en 2020, la France s’est fixé des objectifs ambitieux : 

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 par rapport à 1990 ;
  • Réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 30% d’ici 2030 par rapport à 2012 ;
  • Atteindre 23% d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en 2020, et 32% en 2030 ;
  • Augmenter de plus de 50% la production de chaleur renouvelable par rapport à 2014 ;
  • Augmenter de plus de 70% la capacité installée des énergies renouvelables électriques par rapport à 2014 (41 GW) avec une capacité installée de 71 à 78 GW en 2023.

A l’échelle régionale, les orientations sont traduites dans 2 documents adoptés par la Région Bretagne en 2020 : le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) et le Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD). La Région s’est fixée comme objectif de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre en Bretagne à l’horizon 2040, d’une part en « adoptant un mix énergétique décarboné reposant sur les énergies renouvelables », et d’autre part en « améliorant la gestion et la valorisation énergétique des déchets », avec l’objectif ambitieux d’atteindre le « zéro enfouissement » d’ici 2030 et de viser le « zéro déchet » à l’horizon 2040, en privilégiant les leviers suivants :

  • Donner la priorité à la valorisation et au traitement des matières au plus près de leurs sources de production ;
  • Créer des unités de valorisation de combustible de substitution à partir des déchets résiduels en fonction des opportunités et des besoins locaux.

Les objectifs
du projet

Engagée dans une démarche de développement durable et de transition énergétique visant à réduire l’empreinte environnementale de ses installations, la Société laitière de Retiers souhaite sortir de l’utilisation d’énergies fossiles sur son site.

En substituant l’actuelle chaudière au gaz naturel par une chaufferie CSR, le projet UPER permettra de réduire d’environ 60% les émissions CO2 fossiles du site de Retiers, par rapport à 2019.

A l’inverse des énergies fossiles importées en provenance de pays étrangers, les CSR seront issus de filières de transformations locales, dans une logique de proximité et d’économie circulaire sur le territoire.

En s’appuyant sur un combustible dont le coût est stable – à l’inverse des énergies fossiles -, la chaufferie CSR offre une production de chaleur à un prix compétitif et maîtrisé. Le projet UPER contribue ainsi à renforcer la compétitivité du site de production de Retiers, ce qui bénéficiera à l’ensemble de la filière laitière locale, et notamment aux 700 producteurs laitiers partenaires.

En renforçant la compétitivité du site, le projet permet de sécuriser les emplois. Il favorise également une dynamique d’économie locale et circulaire puisque la chaufferie sera approvisionnée en CSR par des sites de préparation situés à proximité de l’usine de Retiers.

Le projet devrait permettre la création d’une vingtaine d’emplois directs (logistique, exploitation) ainsi que des emplois indirects, lors de la phase de construction.

L’ambition du projet n’est pas seulement de développer une production d’énergie renouvelable sur le site, mais aussi de réduire les volumes de déchets actuellement enterrés en sites d’enfouissement au niveau régional. En effet, le recours aux CSR pour l’alimentation de la chaufferie permettra de valoriser des déchets non recyclables, issus de refus de tri et jusqu’à présent éliminés par enfouissement.

Ce projet contribue ainsi à valoriser 42% du gisement actuel de CSR régional, estimé à 80 000 tonnes par an, structurant ainsi une filière de valorisation des CSR en Bretagne. Le projet s’inscrit donc pleinement dans la stratégie régionale de gestion des déchets visant l’objectif « 0 enfouissement » d’ici 2030.

La chaufferie CSR

Le projet prévoit la conception, la réalisation, le financement et l’exploitation d’une chaufferie utilisant des CSR sur le site de de la Société laitière de Retiers. Cette chaufferie permettra de produire de la vapeur pour alimenter le site industriel. Elle n’est en revanche pas destinée à fournir de l’électricité.

La chaufferie est implantée sur une parcelle, actuellement propriété de Roche aux fées Communauté, à proximité du site industriel. Le réseau de vapeur reliant la chaufferie CSR aux installations de la SLR sera un réseau aérien de l’ordre de 500 mètres.

La chaudière CSR consommera 33 400 tonnes de CSR par an. Les CSR seront acheminés par camions depuis 4 sites de préparation : une partie depuis une usine déjà exploitée par SÉCHÉ ENVIRONNEMENT, à Changé, en Mayenne (53), le reste depuis des sites de préparation de partenaires locaux, déjà en exploitation ou en devenir, en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. 

Les CSR

L’abréviation CSR signifie Combustibles Solides de Récupération. Ce sont des combustibles utilisés généralement en substitution d’énergie fossile (gaz/charbon) dans des chaudières conçues spécialement à cet effet. Les CSR sont préparés à partir de déchets non dangereux produits par les entreprises ou les ménages.

Une part de ces déchets triés dans des centres spécialisés, ne peut être valorisées sous forme de matières recyclable. Aujourd’hui, cette fraction non valorisable est principalement traitée par stockage. Cependant, elle présente un pouvoir calorifique (PCI) élevé lui conférant une importante valeur énergétique. Les CSR sont préparés à partir de cette fraction non valorisable en matière recyclée. La partie combustible est récupérée et se présente alors sous forme de broyat calibré obtenu par déchiquetage de la matière. La production des CSR s’inscrit par conséquent en complément du recyclage. En permettant de réduire la consommation de combustibles fossiles et le stockage des déchets, les CSR constituent donc une ressource vertueuse de production d’énergie.

Le budget

Le projet représente un investissement global estimé à 31 millions d’euros. Plus de 30% de cet investissement sera financé par l’Agence de la transition écologique (ADEME) dans le cadre du 4e volet de l’appel à projets « Énergie CSR ». Le projet est porté par la société dite Unité de Production d’Énergie de Récupération Retiers (UPER), constituée par SÉCHÉ ENVIRONNEMENT et à laquelle devrait s’associer la Société laitière de Retiers ainsi qu’un partenaire financier.

La démarche environnementale

Le projet est situé à proximité immédiate des installations existantes de la Société laitière de Retiers, dans un contexte industriel en zone rurale. Les premières habitations se situent à plus de 100 m des limites de la parcelle envisagée. 

En tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), le projet entre dans le cadre du régime d’autorisation environnementale. Dans ce cadre, une étude d’impact doit être réalisée pour la demande d’autorisation environnementale (article L181-1) conformément à l’article R122-5 du Code de l’environnement. La concertation se tenant en amont du dépôt de la demande d’autorisation, les études sont en cours. Les principaux enjeux environnementaux et impacts du projet ont d’ores et déjà été identifiés et des mesures spécifiques sont intégrées dès la conception afin d’améliorer l’intégration du projet dans son environnement.

Le calendrier prévisionnel