Les élus de la commune de Retiers ont demandé aux porteurs du projet UPER de réaliser cette concertation préalable au lancement du projet afin que les habitants, les élus, puissent s’informer, comprendre les enjeux, poser des questions, donner leur avis et faire des propositions. Les élus ont pu participer aux ateliers de concertation et contribué aux débats. Mais une contribution écrite est utile afin de formaliser les propositions des élus locaux.
Concernant les impacts du projet, les aspects acoustiques et paysagers devront être prise en compte de façon approfondie. Une approche globale sur le site industriel permettrait d’intégrer l’ensemble de la zone d’activité, y compris la station d’épuration de Lactalis, avec une ceinture végétale comme écran autour du site. Les problématiques actuels de bruit devront être résolues avant les études acoustiques du projet.
Les questions de circulation de poids lourds, en terme de sécurité notamment, devront également être traitées avec une vision globale du site industriel : l’objectif est de réussir à limiter la circulation des camions sur la RD47, dans l’entrée de Retiers, en créant un nouvel accès à la société laitière.
La question des poussières a été soulevée et tout devra être mis en œuvre sur le site UPER pour confiner les déchargements de CSR.
La qualité de l’air doit être une priorité dans l’exploitation de la chaufferie UPER : au-delà de l’installation de systèmes de filtration ultra-performants, un dispositif de mesures en continu des gaz de combustion sera mis en place et des analyses régulières par des laboratoires extérieurs. Un suivi en parallèle par Air Breizh pourrait être étudié afin de renforcer le dispositif de surveillance et d’alerte.
Pour une bonne combustion, la qualité du combustible est primordiale. Toute la transparence devra être assurée sur les flux de CSR et leur production. Des vérifications doivent garantir que les déchets dangereux sont écartés.
Les camions transportant les CSR ayant un impact sur les rejets atmosphériques, l’utilisation de véhicules plus propres pourrait être envisagée. L’exemplarité du projet UPER doit être réfléchie bien en amont en prenant en compte toutes les composantes du projet industriel.
Les élus souhaitent la mise en place d’une commission locale d’information et de surveillance, instance d’information et de concertation, permettant d’assurer toute la transparence sur l’exploitation d’UPER.
Dans les études et le suivi du projet, le bilan carbone global doit être analysé. A terme, l’approvisionnement à partir d’une plate-forme de CSR à l’échelle du territoire du SMICTOM du sud-est permettrait de valoriser les déchets du territoire et contribuer à mieux valoriser les déchets pour les habitants et entreprises du territoire, à maîtriser les coûts de traitement, tout en générant des activités dans une économie plus circulaire.
Afin de favoriser les externalités positives, les porteurs de projet doivent étudier la possibilité d’approvisionner en chaleur, notamment à partir d’énergie fatale de récupération, des projets d’entreprises ou de collectivités, situées à proximité. L’opportunité de la mise en place de réseaux de chaleur mérite d’être étudiée en amont. Une démarche de sensibilisation au grand public et aux établissements scolaires et un soutien aux structures qui travaillent sur la valorisation des déchets, au recyclage, au ré-emploi pourraient être envisagés, en partenariat avec les collectivités, afin de favoriser la compréhension des enjeux autour des déchets et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.